Jardins

Le jardin écologique au Château de La Borie,
une balade enchantée

Les jardins se composent de plusieurs espaces: l’étang et le labyrinthe de graminées, le jardin écologique dit “en mouvement”, la roseraie et la terrasse du château.

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Le Jardin
dit “en mouvement”

Le jardin du Château de La Borie jouit d’une diversité botanique remarquable en Limousin. Depuis 2016, il s’inspire du concept de “jardin en mouvement” du jardinier-botaniste Gilles Clément. C’est un espace où “faire le plus possible avec, le moins possible contre”, selon Gilles Clément. Le paysagiste explique: “Dans cette dynamique, le jardinier est amené à observer plus et à jardiner moins. À mieux connaître les espèces et leurs comportements pour mieux exploiter leurs capacités naturelles sans dépense excessive d’énergie contraire et de temps. Dans cette dynamique de gestion, l’une des manifestations les plus remarquables du jardin ‘en mouvement’ vient du déplacement physique des espèces sur le terrain.”

D’une saison à l’autre, tout peut changer, les couleurs, les odeurs, et même les sentiers, qui se créent pour s’y promener, peuvent changer leurs itinéraires. La gestion jardinière est respectueuse de l’environnement: les herbicides ou pesticides ont été supprimés.

Le Jardin

En 2012–2013, dans une pairie vallonnée attenante au château, ont été plantées des espèces d’arbres emblématiques de la région, le châtaigner et d’autres du monde entier — certaines rares en France ou en Europe — comme le chêne à feuilles de bambous (quercus myrginifolia) venant de Chine.

Le but des paysagistes avait été — à l’époque — de créer une palette végétale: depuis les végétaux les plus clairs et aériens jusqu’au essences sombres, denses et coriaces. Cette conception paysagère joue avec la lumière, permettant à certains végétaux d’exprimer leur transparence (effet “diaphane”) à un moment précis de la journée ou d’une saison.

Dans le jardin de la Borie, graminées et miscanthus (roseaux chinois) dansent dans le vent en cohabitent avec une large palette végétale: saulaie, prairies fleuries, graminées et bambouseraie. Et cela en harmonie avec les plantes autochtones comme les fougères, bruyères, carottes sauvages et orties. Le jardin regroupe plus de soixante-dix espèces d’arbres et arbustes pour un peuplement de plus de quatre cent soixante sujets.

La terrasse du château

La terrasse du château a été organisée selon un plan symétrique propre à de l’art du “Jardin à la Française” (quatre carrés de végétations et quatre chemins qui se croisent avec un point d’eau au milieu propre à l’esprit de l’époque Renaissance). Des “tables en acier Corten” sont réparties sur quartes carrés où poussent les différentes variétés du potager-verger “pour rappeler la vocation vivrière du domaine au XVIIe siècle”. Au milieu des carrés de pelouse verte poussent librement des massifs d’origan et de bourrache.

“Celui qui s’occupe d’un Jardin vit dans la surprise. Une surprise presque toujours heureuse, qui éloigne la nostalgie ou les sentiments négatifs. […] On passe dans un registre que j’appelle territoire mental d’espérance.” — Gilles Clément, Des Jardins et Des Hommes, 2016